Vous aimeriez partir à l’étranger pour travailler ? Il n’est pas toujours facile de prendre cette décision. J’ai publié il y a quelques jours sur mon blog un article intitulé : partir travailler à l’étranger, 11 solutions pour étudiants, jeunes diplômés, baroudeurs et pro, et j’ai décidé de compléter les informations données en intégrant le récit d’Alexandra : une amie que j’ai rencontrée au lycée et qui est une vrai baroudeuse dans l’âme. Elle a tenté l’aventure et elle vous raconte son expérience !
1 – Tout d’abord, peux-tu te présenter et raconter ton parcours ?
Bonjour, je suis Alexandra Varlot, jeune diplômée française d’une licence Droit / Eco-Gestion. Je suis originaire de Grenoble et j’ai 25 ans.
Ce qui me caractérise c’est que je suis une travel addict. Etre une travel addict, c’est être une nomade, une mordue de voyages qui cours après l’adrénaline que procure l’aventure. Et qui rêve d’aller toujours plus loin, explorer la planète et découvrir les merveilles qu’elle recèle. Après l’obtention de mon diplôme, je n’ai pas pu me résoudre à rechercher un CDI dans ma ville, et a m’installer dans une routine. J’avais plus envie d’évasion et besoin de soleil lointain. Bon pour mon premier voyage j’ai atterri en Irlande, donc pour le soleil lointain, faudra repasser, mais le dépaysement était au rendez vous. Et c’était formidable.
2 – Pourquoi as-tu décidé de travailler à l’étranger ?
Parce que je n’ai jamais pu me résoudre à rester trop longtemps dans un seul endroit. D’origine Franco-vietnamienne, mes parents m’ont transmis la passion du voyage depuis toute petite. J’ai pu vivre 16 ans en Afrique de l’Ouest (Cote d’Ivoire, Benin, Togo), et 7 ans dans différentes régions de France,(Toulouse, Paris, Grenoble).
Pour des raisons évidentes, voyager implique bien souvent un budget conséquent.
Seulement ce n’est pas toujours possible de débourser de telles sommes. Alors voyager en travaillant permet de joindre l’utile a l’agréable. On a plus de temps sur place pour visiter, on rentre en vraie immersion dans la culture du pays et on rencontre les habitants. C’est beaucoup moins impersonnel comme expérience que de rester une semaine dans un club de vacances ou de voyager au pas de course. Et en plus, on est rémunérés alors niveau dépenses ça aide a rééquilibrer.
3 – Selon toi, quels sont les avantages et les inconvénients de travailler à l’étranger ?
C’est pas toujours évident de tout quitter et de partir seul, souvent ça rebute plus d’une personne. Moi je trouve que c’est une belle leçon de vie, et que ça permet d’apprendre beaucoup sur soi. D’autant qu’on ne reste jamais bien longtemps seul, le fait de travailler sur place permet de rencontrer plein de nouvelles personnes qui ont la même frénésie du voyage que nous. Et lorsqu’on revient vers ses proches, les retrouvailles n’en sont que plus belles, car on a la tête chargée de souvenirs à raconter et l’appareil plein de photos a partager. En bref, chaque inconvénient cache un avantage, pour peu qu’on veuille le voir.
Le seul bémol, c’est que parfois, lorsqu’on est loin pendant les périodes de fêtes, c’est particulièrement difficile. Sinon voyager c’est une expérience extraordinaire.
4 – Quels conseils pourrais-tu donner aux personnes qui hésitent à se lancer dans l’aventure ?
Je propose aux personne qui hésitent a se lancer de faire un plan de match. L’inconnu fait toujours peur, mais avec l’organisation vient le confort. Faites une liste enfantine des pour et contre, et vous saurez voir vous même, selon vos critères, quel type de voyageur vous êtes et l’importance que cela représente de voyager dans votre vie.
Pour les femmes qui voyagent seules, bien sûr, il y a certains pays moins recommandés que d’autres pour un premier voyage, mais en règle général, l’organisation est la meilleure des armes pour voyager en toute tranquillité. Il faut bien entendu savoir anticiper, et selon les régions où l’on se rend, adapter sa conduite, son style vestimentaire, par exemple, pour ma part, j’éviterai les tenues trop décontractées en Inde.
5 – Où t’imagines-tu dans quelques mois ou dans quelques années et penses-tu que travailler à l’étranger est un projet à court terme ou non au contraire ?
Après avoir travaillé six mois en Irlande du Nord, du cote de Belfast, pour Candy Crush Saga et pour une banque écossaise, j’ai migré en République d’Irlande pour travailler six mois pour Microsoft. Je suis ensuite rentrée en France, deux mois, le temps de reconnecter avec ma famille et mes amis, et de planifier ma prochaine destination, Actuellement je suis en Grèce depuis trois mois, où je travaille dans un call center pour Apple.
Je m’imagine volontiers en Thaïlande des le mois de septembre prochain, comme professeur de Français langues étrangères, mais je pense que je vais rentrer en France le temps de faire un Master en Achat et Négociation internationale, afin de pouvoir continuer à voyager sur le long terme, mais en ayant un travail un peu plus qualifie. Donc travailler a l’étranger est de toute évidence plus une philosophie de vie qu’une passade en ce qui me concerne.
Je rêve de faire le tour du monde avant d’avoir 50 ans. Il ne faut pas avoir peur d’essayer de réaliser ses rêves. Ça ne marche pas toujours du premier coup, mais a force de persévérance on arrive toujours a faire de belles choses.
6 – Enfin, peux-tu nous dire quelles seraient pour toi les destinations idéales pour aller travailler ?
Je pense que pour nous français, n’importe quel pays d’Europe serait une belle expérience pour commencer, et se familiariser avec les réflexes à avoir lors d’un voyage pour le travail. Et ensuite, en avant l’aventure, la Thaïlande justement a l’air d’être un pays avec une énergie époustouflante. L’Australie pour le dépaysement total, ou le Mexique pour les merveilles culturelles des civilisations perdues.
Partir travailler à l’étranger, est-ce que c’est un projet qui vous tente ? Avez-vous déjà vécu l’expérience ? Qu’en pensez-vous ?