Norvège, vendredi 19 juillet 2019 au dimanche 29 juillet 2019
Découvrez le carnet de voyage de Vasiliki, bonne lecture !
Et pourquoi la Norvège? Mon copain habitait là-bas les six derniers mois et comme il pensait que cet été allait être le premier et en même temps le dernier qu’il allait passer en Norvège, il m’a proposé de faire le tour du pays afin de pouvoir visiter ensemble les célèbre fjords norvégiens dont on en a tant entendu parler. Bien qu’il m’ait fait cette invitation au mois de mai, quand on venait d’être ensemble pendant juste un mois et demi, moi, j’ai accepté tout de suite, en tout cas, qui pourrait aller si mal ? J’étais très enthousiaste de partir avec lui explorer ce pays très exotique pour mes standards méditerranéens, même après 8 ans à l’étranger ; pas comme lui qui est toujours assez réservé et qui m’a fait sortir la dernière nuit de notre voyage à Oslo à ma grande surprise les inconvénients qu’il a trouvé chez moi pendant notre voyage.
Je suis arrivée à Oslo vendredi soir après le boulot. En ce moment-là je traversais une période assez difficile au travail et j’attendais ce voyage comme une occasion d’échapper à cet environnement toxique.
Après s’être bien reposés la nuit, nous avons pris samedi à midi, le train de la gare centrale d’Oslo pour aller à Bergen. La durée du train est 6 heures, mais le train s’arrête à de nombreux villages et comme on a appris par la suite, il y a toujours du retard. On est donc arrivé vers 19.30 à Bergen où on a dû faire face à une pluie trop forte. On était déçu, parce qu’on a dû marcher 15 minutes pour arriver à l’hôtel. Malgré l’heure avancée de la journée (samedi soir), la ville était vide, presque personne dans la rue (ni de jeunes personnes), ce qui augmente le sentiment de solitude et d’isolation qui règne dans les pays scandinaves.
Malgré la pluie, on a trouvé un pub assez amical, le Royal Gourmetburger and Gin où on a mangé un burger délicieux. Ensuite, on est rentré directement à l’hôtel parce que le lendemain on devait se réveiller assez tôt, vers 6.00 du matin pour prendre le bateau et arriver à Flam. Je n’étais pas favorable à cette idée au premier regard, mais, lui, il avait raison, le trajet s’est prouvé être magnifique. Le ferry a fait plusieurs arrêts, mon copain a pris un million de photos et c’était la première fois depuis le début de notre relation qu’il m’a invitée à prendre une selfie, assez surprenant pour quelqu’un qui soit n’a pas appris à exprimer ses sentiments, soit n’a pas envie de les démontrer.
Flam est un village très pittoresque, mais il n’y a pas grande chose à y faire, surtout si quelqu’un ne s’est pas habitué à des activités telles que les randonnées et les escalades. Il n’y a que troisquatre bar-café-restaurants pour se reposer, prendre un café ou manger un sandwitch. Le plus connu est la Bakkastova où on a déjeuné, mais je conseille fortement de visiter également l’Aegir bryggeri pour dégustation des bières. Mon copain voulait visiter Stegastein pour se profiter de la vue magnifique mais, évidemment, on n’avait pas bien calculé les horaires et on est finalement resté à Flam toute la journée.
Vers 18.30 on a pris le fameux train Flamsbana qui fait le trajet entre Flam et Myrdal. Il s’agit d’un ancien train qui traverse les montagnes d’une hauteur extraordinaire. J’avais jamais entendu parler de ce train, mais mon point de vue actuel est qu’il s’agit d’un des « must » à faire quand on visite les fjords. Ce train n’a pas d’équivalent dans toute l’Europe et c’est une preuve de la modernisation du pays lors du dernier siècle. A Myrdal, il n’y a rien à part la gare ; comme on a appris plus tard, il n’y a pas d’habitants permanents et on devait attendre assez longtemps à l’intérieur de la gare pour supporter le froid, qui pourrait être glacial même en cette période d’année et prendre enfin le train du retour à Bergen.
Le lendemain, on avait décidé qu’il serait une journée complète consacrée à Bergen. On a pris le funiculaire pour monter à Floyen, qui est l’endroit magnifique pour prendre de photos et profiter de l’ambiance romantique dans la forêt qui s’étend derrière les magasins touristiques. On est descendu au centre-ville à pied et on a ainsi pu découvrir les petites maisons de bois de la vieille ville derrière les fameux Bryggen. Arrêt pour une petite pause-café au Det Lille Kaffe Kompaniet. Ensuite, on a visité la tour de la résidence royale, qui ressemble à un petit village de bois sorti de Viking era.
Après avoir visité les fameux Bryggen et degousté le street food – attention c’est cher – dans le port, on est rentré se reposer à l’hôtel. Le soir, on a eu un petit diner à Bakery brun dans le port et un verre à Hem, un bar assez original avec une décoration plutôt hivernal.
Mardi, on devait prendre l’avion pour aller à Trondheim, mais le matin, on avait déjà décidé de visiter le musée KODE dont une grande partie est consacrée à l’œuvre de Munch. Ce musée s’étend sur 4 bâtiments ; il n’existe pas que de peintres et des artistes norvégiens, mais aussi quelques œuvres de Picasso et de Georges Braque. Le bâtiment initial du musée vaut la peine de le visiter, non seulement pour les œuvres qu’il comprend – il n’y a presque rien là-dedans – mais aussi pour la décoration, dans la plus grande partie dorée, si j’ai bien compris, il s’agit d’un ancien palais.
Bergen nous a finalement laissé une impression assez amère, je pense que c’était à cause de la pluie et du ciel toujours nuageux, bien que déjà bien préparés à tout ça.
Arrivés à Trondheim, mardi après-midi, la situation était bien différente. J’ai beaucoup aimé cette ville, ancienne capitale de la Norvège, elle combine l’architecture de la vieille ville déjà rencontrée à Bergen avec la partie moderne et les gratte-ciels du port d’Oslo. J’étais déçue de nos choix gastronomiques ce soir. On a diné au restaurant Una pizzeria e bar, mais malheureusement la pasta commandée a été une déception complète, la même était aussi notre chambre au dernier étage, où il faudrait prendre les escaliers pour y monter.
On n’a eu que mercredi pour explorer Trondheim. On a commencé par une visite guidée de la Cathédrale de Nidaros qui est la cathédrale médiévale la plus importante en taille en toute Scandinavie. On est aussi monté au Kristiansten fortress, ce qu’a été le désir de mon copain. qui a quelquefois l’habitude de marcher 20km par jour. J’ai adoré le vieux pont avec les fleurs et surtout les Bryggen et les petits cafés de la vieille ville (on a eu notre café au Dromedar kaffebar). Le soir on a voulu essayer la cuisine scandinave, ce qui n’a pas été une bonne idée. On a choisi via trip advisor le Baklandet Skydsstation, mais je crois que le menu était trop scandinave ou hivernal pour nos goûts. Avant de rentrer à l’hôtel, on a choisi un petit pub pour avoir notre bière norvégienne.
Jeudi matin, on s’est réveillé assez tôt, pour prendre le train et aller à Otta. Otta était un choix stratégique, il n’y a rien à voir dans ce petite village, mais c’était au milieu du trajet qu’on avait décidé de suivre afin de dévorer en voiture la magnifique côte atlantique. D’ailleurs, louer une voiture à Otta coûtait considérablement moins cher que dans d’autres endroits. Le paysage était idyllique. Une chose que je n’avais pas bien calculée en avance, c’était qu’on a dû prendre le ferry pour passer d’un côté à l’autre. Pour moi, une méditerranéenne, cette idée m’a trop déplu au début, parce que le ferry est synonyme de retard, de longues files d’attente et des personnes qui crient et qui sont prêtes à se disputer afin qu’elles soient les premières à sortir du ferry avec leurs voitures…. ce qui n’est pas le cas de ferrys norvégiens, bien organisés et très ponctuels. On est arrivés à Kristiansund tard dans l’après-midi et assez fatigués, mais la vue de notre chambre d’hôtel qui donnait sur la mer nous a bien compensés. Le paysage urbain de Kristiansund est du jamais vu. L’ambiance à cette petite ville qui n’est connue que pour la construction d’un bateau particulier est assez mélancolique, parce qu’une promenade suffit à constater que la ville compte 25 000 habitants…. On a dîné à Boteco, un restaurant brésilien, parce qu’on voulait éviter les surprises culinaires qu’on avait rencontré à Trondheim la veille.
Le lendemain on a pris la route pour Alesund, la ville à l’architecture d’art-nouveau de Norvège. En route, on s’est arrêté plusieurs fois pour profiter du paysage et de la vue en Atlantique. Selon l’histoire, une grande partie de la ville a été détruite lors de l’incendie au début du dernier siècle, et pour cette raison, la ville a été reconstruite selon le rythme architectural qu’on retrouve dans l’Europe de l’ouest.
On a été déçus de la qualité de l’hôtel (chambre assez ancienne et petite), mais on n’allait pas y rester longtemps. La journée était assez ensoleillée, on est donc sorti explorer la ville. Alesund pourrait très facilement capturer ses visiteurs et créer l’illusion qu’ils se trouvent dans un petit village du sud de l’Europe et surtout de l’Italie (Cinque Terre dans les cartes postales). Après un petit café à Racoon, on s’est perdus dans les ruelles pittoresques de l’ancienne ville, on a gouté les produits grecs du petit commerce d’un norvégien amoureux de la Crete, on a visité l’église et mon copain a également essayé de monter au sommet de la montagne Aksla où quelqu’un a Alesund sur pied. Au centre art-nouveau de la ville, juste en face du Centre de Jeunesse, il y a de jolis cafés chers pour manger ou boire un verre. On a pris une bière au café Anno et on a choisi de diner au café Lyst (cuisine européenne et internationale).
On n’a pas pu visiter des musées à Alesund, parce que le lendemain on voulait conduire jusqu’à Geiranger, un des deux plus célèbres fjords norvégiens qui fait aussi partie du patrimoine culturel de l’UNESCO. Malgré la vue, et les photos qu’on a pris sur la route, on n’a pas été très content; Geiranger est un endroit assez petit et touristique, peut-être n’a-t-on pas choisi le meilleur jour de la semaine – un samedi – pour le visiter. Après le déjeuner au Geiranger hotel et restaurant, on a fait un dernier arrêt à Billinger et au Norwegian Fjord Center, où on a compris tout de suite qu’on venait de rater le meilleur endroit pour contempler le paysage naturel de Geiranger loin des touristes.
Après avoir déposé la voiture à Otta, on a pris tard samedi après-midi le train pour rentrer à Oslo. Une semaine inattendue et extraordinaire qui a abouti à une très bonne proposition dimanche matin venait de se terminer…
Juriste installée à Bruxelles, je suis également passionnée des livres, de l’art et des voyages. Récemment, j’ai commencé à vouloir raconter ces derniers et voici donc leur version plutôt littéraire! Enjoy 🙂
Vasiliki